
Je suis la fière maman de trois enfants, dont l’aînée, Eva, est décédée en 2011 d’une tumeur du tronc cérébral quelques jours avant ses 8 ans. C’est par cette épreuve (perdue d’avance) que j’ai découvert la scandaleuse réalité des cancers pédiatriques : manque de moyens pour la recherche fondamentale et clinique (- de 3% des fonds publics dédiés à ces cancers en 2012), manque de recherche quant aux causes de ces cancers infantiles, une prise en charge médicale et surtout humaine parfois déplorable…
Ne pouvant accepter d’entendre qu’un enfant « n’est pas rentable » (dixit certains industriels du médicament), ne pouvant accepter que 50 ans après le décès de la fille de Neil Armstrong de ce même cancer, rien n’avance niveau traitement, j’ai décidé avec le papa d’Eva de créer en 2012 l’association « Eva pour la vie » afin de dénoncer ces manquements et faire avancer les choses. Au fur et à mesure des années, d’autres combats légitimes se sont greffés à celui demandant plus de moyens pour la recherche. Ces combats concernent la protection des familles (notamment sur le plan financier), afin qu’elles puissent accompagner leur enfant dans son combat sans autre épée de Damoclès que la maladie.
En tant qu’enseignante, je me suis également rendue compte qu’il y avait des choses à améliorer quant à l’accompagnement scolaire de l’enfant pendant et après la maladie, mais aussi pour sensibiliser les élèves au don de vie.
J’ai rejoint la fondation Grandir Sans Cancer car elle fédère les énergies et compétences de personnes qui ont pour point commun la bienveillance, la solidarité, le tout dans un but commun : l’avenir de nos enfants.