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Assemblée Nationale : colloque sur les cancers & maladies graves de l’enfant 22/05/2018
Le mercredi 16 mai 2018, le député de la Gironde Benoît Simian organisait – avec une quinzaine de collègues, dont Amélie de Montchalin (membre de la commission des finances) et l’ancienne députée Mme Martine Faure, très impliquée sur le sujet, un colloque inédit à l’Assemblée Nationale traitant de la lutte contre les cancers et maladies incurables de l’enfant. Une thématique sensible : chaque année, le cancer emporte 500 enfants en France, 6000 en Europe (soit l’équivalent de 240 classes d’école). Dans une salle comble, des dizaines de représentants d’associations, des chercheurs cosignataires du manifeste de la Fédération « Grandir Sans Cancer » étaient unis autour d’un même objectif : expliquer pourquoi l’Etat doit voter une loi garantissant un fonds dédié à la recherche sur les cancers et maladies incurables de l’enfant et améliorer l’aide aux familles.
Les associations de parents, généralement créées par des parents d’enfants décédés, sont souvent les principaux financeurs de projets de recherche portant sur les cancers de l’enfant. Cependant leurs moyens sont limités, tant pour financer des postes que des équipements indispensables au déroulement des travaux. Avec une conséquence terrible : les chercheurs français doivent régulièrement renoncer, faute de fonds suffisants. Pourtant, ceux-ci ont rappelé, durant ce colloque, qu’ils ne manquaient pas d’arguments scientifiques pour les enfants malades. Mais seulement d’argent pour mener leurs expériences.
Donner toutes ses chances à un enfant de guérir & soutenir les familles
Au-delà de la recherche, plusieurs parents ont témoigné sur les difficultés financières rencontrées durant la maladie, ainsi que sur la problématique de la prise en charge de certains traitements qui ne sont disponibles qu’à l’étranger. En effet, certains parents se rendent à l’autre bout du Monde avec leurs enfants pour tenter des traitements de la dernière chance : aux États-Unis, au Mexique… pour certains cancers (par exemple, les tumeurs du tronc cérébral, dont le taux de survie est inférieur à 1%), ou dans des pays de l’est pour certains handicaps.
Des inégalités … jusqu’au décès de l’enfant
Aucune aide financière n’est versée par la CPAM dans le cas d’un enfant décédé, alors qu’un capital public décès, d’un montant de 3415 €, est versé aux conjoints de salariés, chômeurs, allocataires AAH etc… pour couvrir les frais d’obsèques.
Une lueur d’espoir pour les enfants malades et leurs familles
Durant ce colloque, les députés ont apprécié que les associations et professionnels se fédèrent. Les associations espérent que les députés déposeront une proposition de loi pour le financement de la recherche pédiatrique dans les mois à venir.